Tsaravahiny de Mangily est un lieu presque inconnu, car il ne se trouve même pas sur la carte. C'est un village de pêcheur "sakalavas" reculé. Il se situe à 45 minutes de route de l'allée des Baobabs, en bord de mangrove. Le village n'a pas accès à l'eau ni à l'électricité courante. Des puits ont été creusés par l'ONG ABM (Association Belgique-Madagascar), des panneaux solaires ont été installés récemment et une école a été construite, permettant à ce village de se développer.
Les locaux de l'ONG ont été transformés en centre d’hébergement, ce qui permet d'accueillir quelques touristes qui souhaitent vivre au plus près des conditions locales. Celui-ci se situe à l’entrée du village et compte sept cases traditionnelles, un puits, des cuisines et des cabines pour les douches (au seau d'eau).
Le village Tsaravahiny de Mangily regroupe de nombreux savoir-faire (pêche traditionnelle, vannerie, construction de pirogues…). Il est entouré par de hautes dunes aux alentours.
Alors que je suis partie deux semaines en solo à Madagascar, j'ai passé six jours ici au rythme du soleil, suivant l'horaire des marées, observant les métiers traditionnels et les coutumes ancestrales, visitant les tombeaux.
Les enfants m'accompagnaient du matin au soir, ils me suivaient partout. Une étape forte en émotions que je ne suis pas près d'oublier. Je vous la retrace en quelques mots et photos.
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Arrivée à Tsaravahiny de Mangily
J'arrive au village de nuit, vers 18 h. Le village n'étant pas éclairé, il fait nuit noire. J'entends des sons de percussions et des enfants qui rient. J'allume ma lampe de poche pour me repérer. Un employé de l'association solidaire d'Antsirabé est là pour m'accueillir, il me guide jusqu'à ma case, très sommaire. Un lit avec moustiquaire, une table en bois, une bougie. De plus, on m'indique le puits pour avoir accès à l'eau et on me conduit aux sanitaires pour que je repère quels sont les seaux à utiliser pour les douches, les toilettes, la lessive, etc.
Fatiguée de ma longue journée, je me rends au "restaurant", sommaire également, et j'achète une bouteille de THB (bière locale), à température ambiante (évidemment). Je la partage avec un artisan du village qui se trouve ici. Il parle à peine anglais, mais nous passons une petite heure à essayer de se raconter des choses.
Je découvre la cuisine, éclairée à la bougie. Deux femmes cuisinent dans la pénombre au feu de bois. J'attendrais le lendemain pour découvrir les lieux à la lumière du jour
Découverte de Tsaravahiny de Mangily
Je découvre enfin à la lumière du jour mon bungalow, des petites filles m'accueillent à mon réveil très matinal. J'installe une table à l'extérieur pour y prendre mon petit déjeuner, car le restaurant est couvert et je préfère profiter des paysages et de la lumière du jour. Depuis mon installation, j'ai une superbe vue sur deux baobabs amoureux !
Les bâtiments sont très colorés et des arbres en fleur ajoutent une touche vive à la palette des lieux. De plus, des papillons gros comme des oiseaux occupent le village et tourbillonnent au-dessus de ma tête en permanence. C'est un enchantement pour les yeux du matin au soir. De plus, j'assiste tous les soirs à un coucher de soleil rose orangé d'une incroyable pureté.
1. Ma case à Tsaravahiny de Mangily
2. Le centre d'hébergement de Tsaravahiny de Mangily
3. La cuisine du centre de Tsaravahiny de Mangily
4. Le restaurant du centre de Tsaravahiny de Mangily
5. Le puits et les douches de Tsaravahiny de Mangily
Mon quotidien à Tsaravahiny de Mangily
Je visite le village avec mon guide Alfred. Il m'explique que ce sont près de 700 personnes qui vivent ici, quasiment en autarcie, seul le riz et les produits industriels (rares) sont importés.
Au cœur du village, on trouve des poulaillers, des garde-manger, des pirogues en construction, des zébus, du linge qui sèche, des plats qui mijotent, des hommes qui font la sieste et des artisans en tout genre.
Il y a une toute petite boutique pour tout le village, c'est un comptoir, car on ne pénètre pas dedans. Elle vend les produits industriels, allumettes, shampoing, cigarettes, alcools, dentifrice, etc.
Les enfants me font comme toujours un magnifique accueil, les adultes sont quant à eux plus réservés. Les femmes portent des tenues colorées et ont pour la majorité le visage recouvert de masonjoany, un produit issu de l'arbre de santal utilisé comme protection solaire.
À une demi-heure de marche, on accède aux tombeaux, la tradition veut qu'on s'y rende avec une bouteille de rhum pour rendre hommage aux ancêtres.
Nous grimpons en haut de la dune pour avoir une vue imprenable sur le bras de mer, la mangrove et le village.
J'observe un temps les femmes qui font de la vannerie et les coiffures.
Aux alentours de Tsaravahiny de Mangily
Je marche 1 h 30 pour me rendre au village voisin, bâti dans le sable. C'est ici que le rhum est fabriqué, je n'assiste pas à la distillation, car nous sommes dimanche ce jour-là. En échange, j'ai le droit à une foule d'enfants qui se donne en spectacle, chacun voulant être filmé. Des éclats de rire par milliers. De plus, on m'offre des noix de coco à boire pour que je m'hydrate avant de prendre le chemin du retour.
Je passe une après-midi dans la forêt de Kirindy pour observer des familles de lémuriens dans les arbres et des oiseaux multicolores.
Nous consacrons une journée à la plage pour goûter à la baignade dans la mer du Mozambique. Pour rejoindre la plage, nous devons traverser les mangroves en pirogue, c'est un des plus beaux moments du séjour. Les paysages sont superbes et Lova, mon jeune guide, nous chante des airs traditionnels absolument divins.
Nous avons la plage pour nous tous seuls, vierge de tout, pas une seule gargote, rien. Juste du sable de blanc à l'infini, une mer plutôt agitée (on ne se risque pas à une baignade trop à l'écart). Et comme nous devons attendre que les eaux du fleuve remontent, on y passe 5 heures. Un vrai exercice de contemplation.
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